jeudi 17 juillet 2014

Dix suggestions pour apprécier la région de Cooperstown


Sauvage et grandiose, la nature qui entoure le village de Cooperstown plante le décor à une multitude d’activités pour tous les goûts. Ainsi, il n’y en a pas que pour les amateurs de baseball. 10 suggestions pour que toute la famille profite pleinement de la beauté des collines qui marquent la fin de la chaîne des Adirondacks.

Un bon bistro: Alex & Ika

Alex est le chef du meilleur bistro de Cooperstown et sa femme, Ika, en est l’hôtesse. Suédoise, Ika avoue candidement ne rien connaître au baseball. Il n’est donc pas surprenant qu’elle n’ait pas reconnu l’ancien lanceur des Orioles de Baltimore et membre du Temple de la renommée, Jim Palmer, lorsqu’il s’est présenté à son établissement. 
Comme le week-end d’intronisation est le plus achalandé pour tous les commerces de Cooperstown, il ne restait plus de table pour Palmer et sa compagne. Ika leur a alors offert de s’installer au bar, près de l’entrée et de son poste d’hôtesse. Tous dans le bistro avaient reconnu le lanceur-vedette, sauf Ika. 

En bonne hôtesse, elle leur a recommandé les meilleurs plats. Puis un vin pour les accompagner. Et un autre… La conversation s’est poursuivie toute la soirée. Ika s’est même permis quelques verres en compagnie du charmant couple. Ce n’est qu’après le départ de Palmer qu’elle a appris son identité. Le couple Palmer ne s’en est pas formalisé puisqu’il s’est marié à Cooperstown après cette soirée. Depuis, les Palmer reviennent fréquemment chez Alex & Ika. 
Si ce restaurant est suffisamment bien pour que Jim Palmer y célèbre sa noce, je ne peux que vous le recommander.
Alex & Ika
149 Main Street, Cooperstown


Opéra champêtre
Dans les collines des Adirondacks en retrait du village, la salle de concert Glimmerglass tient son festival d’opéra annuel. Trois oeuvres sont présentées ce week-end: Mmme Butterfly, Carousel et An American Tragedy. Une soirée chic en pleine nature.

The Glimmerglass Festival
7300 Autoroute 80, Cooperstown

Profiter de la nature pour se loger
Le week-end d’intronisation est de loin le plus achalandé à Cooperstown. Il est pratiquement impossible de trouver une chambre à moins de 30 minutes de route. Pour trouver un motel, nous vous conseillons la ville d’Oneonta au sud de Cooperstown. En revanche, la nature est magnifique dans la région et les terrains de camping sont nombreux et peu coûteux. Réservez avant de partir. Les plus près affichent probablement déjà complet.

Le charme de la Route 28
Pourquoi ne pas profiter des charmes de la campagne pour la visiter à vélo? La route 28, au sud de Cooperstown, offre des paysages splendides et dispose d’un accotement suffisant pour les cyclistes. Les collines omniprésentes peuvent aussi rendre la balade plus sportive pour les habitués du vélo. 



Gants de baseball anciens au Wood Bull Antiques de Milford.
Chasseurs d’antiquités
La région entière ressemble à un grenier pour antiquaire. Ici, rien n’est rénové avec des nouveaux matériaux; on respecte le style d’antan coûte que coûte. Les amateurs de brocante doivent prendre la route 28 en direction de Milford, au sud de Cooperstown, où se trouvent nos deux antiquaires favoris.

Le Old Gristmill est un bâtiment de campagne que partagent un collectif de brocanteurs dont chacun a sa spécialité. Le choix des articles est judicieux et éclectique et les prix sont bons. Comme il s'agit d'un collectif, le marchandage est plus compliqué. Un immanquable.

Judith et Kip Coburn ont acheté une ferme dans les années 70. Dès lors, ils ont transformé la grange en boutique d’antiquités. Quatre étages gigantesques (12 000 pied carrés) où s’entassent près de 40 ans d’acquisition d’objets hétéroclites. Le Wood Bull Antiques est une véritable caverne d’Ali Baba pour amateur d’art primitif américain ou de meubles rustiques. Judith et Kip préfèrent les meubles avec 80 ans de patine aux tables décapées et vernies. Un fouillis à première vue, mais chaque partie de la grange est séparée en thématique aménagée avec soin et les propriétaires ont clairement un oeil avisé pour dégoter les perles.

Old Gristmill Antiques 
2838 Autoroute 28, Portlandville

Wood Bull Antiques 
3920 Autoroute 28, Milford


Le Folk Art à l’honneur
Stephen Carlton Clarke possédait une immense collection d’art «folk» américain (il collectionnait aussi les Van Gogh, Matisse, etc…). Il a légué une partie de sa riche collection au Fenimore Art Museum. Le musée est aussi un don de la famille Clarke. Baptisé en l’honneur de Fenimore Cooper, premier romancier américain et auteur de «Le dernier des Mohicans», l’institution exhibe l’histoire américaine en peintures ou en sculptures.

Outre la collection permanente, le musée présente actuellement l’oeuvre de Homer Winslow, peintre devenu célèbre en illustrant les scènes de la guerre civile américaine pour le Harper’s Weekly au XIXe siècle. Plus d’une vingtaine de ses toiles sont exposées. Ses aquarelles, un médium que Winslow maîtrisait subtilement, sont particulièrement belles.

Le musée fait aussi un clin d’oeil à Madame Butterfly, un des spectacles en vedette cet été au Glimmerglass Opera. Une salle complète présente des estampes japonaises sur bois datant du XIXe siècle d’une grande finesse. Ces illustrations qui avaient pour but d’embellir le mode de vie traditionnel japonais tiennent presque du rendu de la bande dessinée actuelle.

Fenimore Art Museum
5798 Route 80, Cooperstown



À la ferme comme en 1845
Stephen Clarke ne s’est pas contenté de donner un hôpital, le Temple de la renommée du baseball et sa collection de tableaux au Fenimore Art Museum. Il a aussi offert la ferme de son frère à la communauté de Cooperstown. Il a ajouté toute sa collection d’objets agraires anciens et déplacé plusieurs édifices historiques de la région pour fonder le Farmer’s Museum. Le vaste domaine en face du musée d’art Fenimore permet aux visiteurs de voir la vie champêtre américaine de 1845.
The Farmer’s Museum
5775 Autoroute 80, Cooperstown

Sortie entre adultes
Propriété des brasseurs belges Duvel, la brasserie Ommegang est demeurée typiquement américaine et elle en est fière. Elle brasse des bières fines à la manière belge avec des résultats emballants, battant même leurs maîtres lors de concours… en Belgique! Ils offrent des visites guidées montrant la fabrication de leurs bières et, surtout, des dégustations de leurs produits pour quelques dollars.
Brasserie Ommegang
656 Route 33, Cooperstown

Les pommes favorites de Martha Stewart 
Le moulin à pommes de Fly Creek a été bâti en 1856. La famille Michaels s’y est installée en 1964 pour fabriquer du cidre selon une vieille recette. Leurs produits ont toujours été aussi bons, mais le succès est devenu phénoménal lorsque Martha Stewart y a tourné un épisode diffusé au travers les États-Unis en entier. L’opulente boutique offre le plaisir de goûter plusieurs délicieux produits.
Fly Creek Cider Mill & Orchard
288 Goose Street, Fly Creek

Croisière sur le lac Otsego
Au bout de la rue Fair, à deux pas du Temple de la renommée, la marina du Lake Front Motel offre des croisières d’une trentaine de minutes à bord du Glimmerglass Queen. Rien de mieux pour casser la journée et quitter temporairement la frénésie de Cooperstown que de prendre un verre sur les eaux du lac Otsego, la plus grande étendue d’eau de la région.
10 Fair Street, Cooperstown

Le Diner de la rue principale de Cooperstown est un classique pour les petits déjeuners.

vendredi 4 juillet 2014

Le discours d’adieu de Lou Gehrig a 75 ans aujourd'hui

Le 2 mai 1939, le premier but des Yankees de New York Lou
Gehrig interrompait volontairement sa séquence de 2130 matchs d’affilée. Sa moyenne au bâton était anémique, de loin la pire de sa carrière. Sa puissance au bâton hors du commun avait tout simplement cessé d’exister. On lui diagnostique la maladie de Charcot, une maladie dégénérative qui ne lui laisse qu’au plus trois ans à vivre.

Il se retire le 30 avril suivant. Tous les amateurs de sports sont touchés par le destin tragique de leur héros et les Yankees rendent hommage à Gehrig lors du match du 4 juillet 1939.

Le Iron Horse (le surnom de Gehrig) prononcera un discours d’adieu historique lors des cérémonies de ce match. Malgré le mauvais sort qui le frappe, il se dit l’homme le plus chanceux de la Terre. 

Gehrig est mort le 2 juin 1941 à l’âge de 37 ans. Aujourd’hui, le syndrome dont il était atteint a été nommé «maladie de Lou Gehrig». On ne lui connaît pas encore de cure.

Les Yankees de New York lui ont rendu un hommage particulièrement touchant en faisant appel aux premiers buts du baseball majeur actuels. L’hommage se termine sur les paroles de Derek Jeter, un autre grand des Yankees qui est à quelques coups sûrs de dépasser le Iron Horse sur la liste des plus grands de l’histoire des Yankees.

Regardez la vidéo hommage à Gehrig:
http://m.mlb.com/video/v34196007/75th-anniversary-of-lou-gehrigs-speech/?partnerId=ed-8395045-721218433


En voici les paroles originales (en anglais):


"The Luckiest Man on the Face of the Earth"
Fans, for the past two weeks you have been reading about the bad break I got. Yet today I consider myself the luckiest man on the face of the earth. I have been in ballparks for seventeen years and have never received anything but kindness and encouragement from you fans.
Look at these grand men. Which of you wouldn't consider it the highlight of his career just to associate with them for even one day? Sure, I'm lucky. Who wouldn't consider it an honor to have known Jacob Ruppert? Also, the builder of baseball's greatest empire, Ed Barrow? To have spent six years with that wonderful little fellow, Miller Huggins? Then to have spent the next nine years with that outstanding leader, that smart student of psychology, the best manager in baseball today, Joe McCarthy? Sure, I'm lucky.
When the New York Giants, a team you would give your right arm to beat, and vice versa, sends you a gift—that's something. When everybody down to the groundskeepers and those boys in white coats remember you with trophies—that's something. When you have a wonderful mother-in-law who takes sides with you in squabbles with her own daughter—that's something. When you have a father and a mother who work all their lives so that you can have an education and build your body—it's a blessing. When you have a wife who has been a tower of strength and shown more courage than you dreamed existed—that's the finest I know.
So I close in saying that I might have been given a bad break, but I've got an awful lot to live for. Thank you.