dimanche 13 février 2011

La découverte de Maurice Richard

Le dimanche 18 janvier 1948, La Patrie publiait un article qui retraçait les grands moments des Maple Leafs Juniors de Verdun, un papier signé Roger Meloche intitulé «Histoire glorieuse du Verdun Junior».

Les Maple Leafs Juniors étaient alors la seule équipe école du Canadien de Montréal. Les Maple Leafs Séniors, qui avaient commencé leurs activités au début des années 1920, avaient dû abandonner durant la Deuxième Guerre mondiale, faute de joueurs et de spectateurs.

Meloche racontait: «On a accordé à Dick Irvin et Tommy Gorman presque tout le crédit pour avoir bâti la fameuse équipe du Canadien qui a remporté le championnat de la Ligue nationale durant les quatre dernières années, mais Arthur Therrien et les Maple Leafs Juniors méritent certainement des "assists"».

L’édition de 1938-39 de l’équipe de Therrien avait formé 14 joueurs qui devaient devenir professionnels dont Émile «Butch» Bouchard et Maurice Richard du Canadien. Plusieurs autres ont atteint la LNH: Bob Filion, Rolie Rossignol, Frankie Eddols, Jimmy Peters et Paul Bibeault, notamment.

Arthur Therrien, entraîneur des Maple Leafs à l’époque, se rappelle le camp d’entraînement tenu à l’automne 1938: «Il y avait plus de 100 joueurs au camp d’entraînement qui tentaient de se gagner une place sur le club, raconte-t-il. Naturellement, chaque joueur n’avait l’occasion de jouer qu’une couple de minutes. Roland Martel m’aidait, quand un jeune démontrait des aptitudes, nous prenions son nom et d’autres informations et il était invité à venir aux pratiques suivantes.»

Les débuts de Maurice Richard
«Maurice Richard se rapporta à la pratique dans un uniforme qui portait les couleurs verte et jaune de Marvelube-Imperial Oil. Il venait à peine de sauter sur la glace qu’il fit une belle montée. Il traversa toute l’équipe adverse et déjoua le gardien de buts avec un lancer de revers dans le coin supérieur des filets, tout comme il le fait encore aujourd’hui. Je lui donnai une autre chance plus tard au cours de la pratique et il fit la même chose. Il resta avec nous. À cause de son puissant et précis lancer de revers, j’en fis un ailier droit», racontait le vénérable entraîneur.

Bouchard et Richard n’étaient pas les meilleurs

L’article continue en révélant des faits qui nous paraissent étonnants rétrospectivement.
«Les meilleurs joueurs du temps n’étaient pas Maurice Richard et Bouchard comme on serait porté à le croire, mais bien (Roland) Forget, qui patinait comme un éclair; Eddols, qui était superbe à la défense et qui l’est encore (dix ans plus tard dans l’article); Bob Filion, un grand travaillant aussi efficace à l’offensive que sur la défensive; Leslie Ramsay, Paul Hébert et Pat Desbiens. Ce Pat, comme le disait Therrien, son entraîneur, était une merveille. Nous nous souvenons l’avoir vu compter quatre buts en 67 secondes alors qu’il y avait deux joueurs de chaque équipe au pénitencier», affirmait Therrien dans cet article.

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