dimanche 20 février 2011

Mario Tremblay a-t-il eu recours à la chirurgie esthétique?

Les cartes recrues des sportifs sont généralement celles qui coûtent le plus cher.

La carte recrue de Bobby Orr dans la série Topps 1966-67 est évaluée à 3000$ par la revue spécialisée Beckett. Celle de son prédécesseur avec les Bruins, le défenseur étoile Eddie Shore, atteint 1500$. 

Parkhurst 1951-52, l’après-guerre
La série Parkhurst 1951-52 regorge de cartes recrues très coûteuses.
La Deuxième guerre mondiale avait interrompu la production de cartes de hockey et la série précédente datait de 1940-41, 11 ans plus tôt, de sorte que seul le gardien des Maple Leafs de Toronto, Turk Broda, paraissait sur les deux séries. Cette série contient 105 cartes et 104 d’entre elles sont des cartes recrues, faisant de ce cet ensemble un des plus dispendieux à obtenir. Sa valeur aux livres est 12 000$ pour valeur moyenne de 114,29$ par carte. Les cartes recrues de Gordie Howe (3000$), Terry Sawchuk (1200$) et Maurice Richard (1500$) sont les plus recherchées de la série. Pourtant ces cartes sont toutes petites et l’impression est très mauvaise. On peut à peine reconnaître la silhouette de ces derniers.
Plus près de nous, les cartes recrues de Wayne Gretzky (800$), Mario Lemieux (200$) et Patrick Roy (150$) sont parmi les plus recherchées.

Les cartes recrues: une arnaque?
Les fabricants de cartes sportives on compris la valeur des cartes recrues et s’empressent de publier la première carte de tous les joueurs, espérant damer le pion à leurs compétiteurs.
Cela donne des aberrations et on se retrouve avec des cartes recrues de fameux joueurs tel Joe Piskula ou Mark Mancari. Ça vous dit quelque chose? Nous non plus. Ces cartes ont en principe une valeur estimée d’au moins un dollar, mais, à nos yeux, elle ne valent pas un clou rouillé.

Bien sûr, la valeur de la carte va aussi en fonction du statut du joueur; grande vedette = grande valeur.

Ce n’est pas aussi évident pour un plombier comme Mario Tremblay. Sa carte recrue est parue en 1975-76 dans la série O-Pee-Chee et elle est estimée à 5$.

Nous, grands amateurs de hockey qui aurions tous rêvés d’atteindre la LNH, s’en serions contentés et nous chéririons affectueusement notre portrait imprimé sur un bout de carton.

Pas sûr que notre Bleuet Bionique en soit aussi fier, lui. Et pour cause: ce n’est même pas son visage qui orne celle-ci! Il s’agit plutôt du portrait de Gord McTavish, un attaquant avec qui il jouait chez les Voyageurs de la Nouvelle-Écosse, l’équipe école du Canadien. De plus, Tremblay (McTavish), une verte recrue, porte le A sur son uniforme.

Les erreurs n’étaient pas rares dans les séries de cartes de hockey. On accordait généralement moins de soins à leur réalisation qu’à celles du baseball. Cette série 1975-76 n’était pas la meilleure de la compagnie O-Pee-Chee.

Dans un rapide survol, on a noté trois erreurs flagrantes où il ne s’agit pas du bon joueur sur la carte, dont celle de notre Bleuet national. En 24 occasions, on a gauchement recoloré le gilet d’un joueur qui a changé de camp récemment —il ne s’agit que des retouches les plus visibles, les plus subtiles ne sont pas notées— et on a repeint certaines parties des photos utilisées pour découper les détails en 22 autres occasions pour palier à la faiblesse des photos.

La plupart des scènes d’action qui illustrent les cartes avaient des joueurs des Capitals en arrière-plan. Leur chandail était blanc, la couleur de l’équipe locale à ce moment dans la LNH. On peut donc présumer que les photos étaient prises à Washington.

La majorité des cartes de cette série montrait des joueurs en uniforme de visiteur sur un fond neutre, probablement un studio de fortune dans un aréna de la Côte Est de États-Unis (Washington, Boston ou New York). Les joueurs devaient défiler en rafale devant le photographe et c’est à ce moment que la méprise a dû se produire pour la photo de Mario Tremblay. Manifestement, les vérifications nécessaires n’ont pas été faites.

Bref, mauvais timing pour être recrue dans la LNH, M. Tremblay.

L’erreur a obligé Tremblay à répondre des centaines de fois à des questions sur l’identité du joueur sur sa carte recrue. «Au moins, c’était un bon gars, nous a déclaré Mario Tremblay. Et en plus, il avait une belle Corvette…»

Mario peut se consoler: son bon ami Doug Risebrough a aussi été victime d’une erreur. Il avait hérité de la tête de Bob Gainey et de sa magnifique moustache.

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samedi 19 février 2011

Arthur Bugs Raymond, l’extrême gâchis

Arthur Bugs Raymond était né à Chicago, mais il était de descendance francophone comme plusieurs joueurs dans le baseball majeur au début du siècle. En 1900, près de 8% des joueurs du baseball majeur* étaient francophones.

Il a joué brièvement pour les Tigers de Detroit en 1904 qui l’ont ensuite retourné aux ligues mineures où il a appris à maîtriser un nouveau lancer: la balle mouillée. Grâce à cette nouvelle arme, il a pu revenir dans les grandes ligues avec les Cardinals de St.Louis en 1907.

Sa fiche avec les Cards en 1908 n’a pas été très reluisante —15 victoires, 25 défaites—, mais il n’en était pas moins leur meilleur lanceur. Il avait obtenu une moyenne de points mérités de 2,03, la dixième meilleure de la Ligue nationale et avait retiré 145 frappeurs au bâton, le quatrième plus haut total de la ligue.

Durant cette saison, il lança cinq blanchissages et accorda moins de coups sûrs en moyenne par match que celui qui allait devenir son coéquipier l’année suivante, le légendaire Christy Mathewson des Giants de New York, qui pourtant avait cumulé une fiche de 37 victoires et 11 défaites en 1908.

Sa fiche s’explique partiellement du fait que les Cardinals avaient été blanchis à 11 reprises alors Raymond était au monticule.

Raymond avait hérité du surnom Bugs —Insecte en français, mais dans son cas, cela signifiait «une araignée au plafond»— à cause de son comportement loufoque au monticule. À Charleston, dans les mineures, il avait même quitté le monticule en marchant sur les mains. Christy Mathewson, dans son livre Pitching in a Pinch (1910), le mettait dans un classe de lanceurs à l’humeur changeante, faciles à déconcentrer avec d’autres lunatiques notoires comme Rube Waddell, le lanceur vedette des As de Philadelphie.

Malgré tout ce talent, Bugs n’a eu qu’une très courte carrière au baseball majeur. Il en était chassé en 1911 par le légendaire gérant des Giants de New York, John McGraw qui le considérait comme un des meilleurs lanceurs qui ait jamais lancé pour son équipe. Arthur Raymond était un alcoolique incorrigible.

Le rude McGraw avait pourtant tout essayé pour corriger Raymond. Il l’avait mis à l’amende plusieurs fois, au point de faire en sorte qu’il n’ait plus un sous pour acheter son alcool. Rien n’arrêtait la soif de Raymond. Il vendait l’habit que l’équipe lui fournissait pour un modèle moins cher et buvait la différence. Il vendait les paquets de cigarettes que la direction de l’équipe lui donnait. Il signait des passes donnant accès au stade à des serveurs de bars en échange d’un drink.

Exaspéré, McGraw avait engagé un détective pour le suivre à la trace, mais rien n’y fit. Un bagarre éclata entre les deux hommes et l’ancien policier infligea un «oeil au beurre noir» à Raymond. Le lanceur alla s’en plaindre à son entraîneur qui le frappa à l’autre oeil. Dégouté, le détective donna sa démission.

McGraw aussi démissionnât sur l’incorrigible Raymond lors d’un match contre Pittsburgh. McGraw avait demandé à Raymond de se réchauffer dans le but de l’envoyer en relève en cinquième manche, mais lorsque l’entraîneur fit appel à ses services, Bugs avait quitté le stade pour aller au saloon le plus près. L’alcoolisme avait triomphé de sa carrière. Bugs avait perdu son dernier appui.

Son coéquipier, Rube Marquard, déclarait; «Bugs a beaucoup bu et, parfois, il semblait que plus il buvait, mieux il lançait. On disait qu’il ne crachait pas sur sa balle, mais que le souffle de son haleine suffisait à la saouler.»


Raymond mourut l’année suivante à l’âge de 30 ans d’une hémorragie cérébrale à la suite d’une bagarre d’ivrognes où il eu le crâne fracassé de plusieurs coups de bâton de baseball.

* L’histoire du baseball au Québec sur l’excellent site de SABR Québec. 

Voyez la fiche de Raymond dans les majeures en cliquant ici. 

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lundi 14 février 2011

Un Hart Ross volé à Sidney Crosby


Pour une rare fois, Hors jeu, qui vous a habitué à plonger dans le passé, se permet une petite incursion dans la fiction.

Ce matin au réveil, j'attrape La Presse et je regarde le classement des marqueurs de la LNH en page 8. 
Daniel Sedin trône au sommet et son frère Henrik vient au troisième rang. On imagine combien les Sedin auraient dominé la ligue l’année passée si Daniel n’avait pas manqué autant de parties. Entre les deux jumeaux, Steven Stamkos, dont la production s’essouffle un peu après un début de saison flamboyant. 

Ce qui frappe le plus, c’est la présence de Sidney Crosby au huitième rang, lui qui n’a pas joué depuis plus de deux mois. Ça montre bien la domination outrageuse que Sid the Kid était en voie d’imposer à la Ligue. 
Crosby jouait enfin à la hauteur des attentes fondées en lui. Aussi dominant qu’un Gretzky, Richard ou que le propriétaire de son équipe, Mario Lemieux. Hargneux, déterminé à gagner chaque partie, Crosby comptait enfin des buts à profusion, lui qui nous avait habitué à être plus un passeur qu’un buteur auparavant. 
Le succès de l’expérience olympique a semblé galvaniser sa détermination, lui qui avait pourtant connu un tournoi discret avant de compter le fameux but gagnant qui l’a fait passer à l’histoire.
Seul Steven Stamkos, qui connaissait un début de saison phénoménal, semblait vaguement capable de l’empêcher de gagner le trophée Hart Ross alloué au meilleur compteur de la ligue. Crosby était en voie de devenir un véritable virtuose du hockey qui valait le prix d’entrée à lui seul. Le Kid semblait tout simplement trop fort pour la ligue. Et puis…

Et puis, il y a eu David Steckel. 

Steckel, un colosse, a frappé Crosby à la tête lors de la Classique hivernale disputé au Heinz Field de Pittsburgh devant un auditoire américain record. La Ligue nationale de hockey a réussi à créer un véritable happening de ce match annuel joué le premier de l’an. Les Américains, qui ont du hockey une image qui ressemble au rollier derby, ont été témoins du gâchis qui a probablement mis fin à la saison de leur principale attraction.

Des suspensions qui ne viennent pas
Rien ne prouve que le coup de Steckel était prémédité. En conséquence, la Ligue ne l’a pas suspendu. La Ligue ne suspend presque jamais personne pour un coup à la tête. Elle a envoyé réfléchir Joe Thornton pour deux matchs alors qu’il avait clairement contrevenu aux règlements sur les coups à la tête en mettant fin à la saison du jeune et prometteur David Perron, un joueur beaucoup plus petit que lui.

La Ligue, par contre, suspend Sean Avery pour plusieurs matchs parce qu’il avait tenu des propos désobligeants envers la petite amie du chouchou du Canada anglais, Dion Phaneuf. Cette même ligue avait suspendu Rick Nattress pour la moitié de la saison parce qu’il avouait avoir consommé du cannabis.

Que ce serait-il passé si…
Personne, sauf ses parents, n’est allé voir un match pour voir David Steckel. La perte de Crosby, par contre, est lourde. Reviendra-t-il cette saison? Comment sera son niveau de jeu? Redeviendra-t-il un jour la grande vedette qu’il était en voie de devenir? Quand sera-t-il à nouveau victime d’une autre commotion cérébrale et sera-t-elle pire que la précédente?
Avons-nous assisté au match qui a changé la carrière de Sidney Crosby promise à devenir un des 10 plus grands joueurs de l’histoire de notre sport national en un très bon joueur fragile?

Nous ne saurons probablement jamais ce qu’il serait advenu de Crosby si cette brutale collision avec Steckel ne lui avait pas fait manquer une grande partie de la saison. Tout au moins, on ne le saura pas de sitôt. En attendant, on peut se ruer aux guichets pour voir David Steckel dans son nouvel uniforme des Devils.

L’argent mène le hockey
On ne prétend pas que Steckel avait planifié de frapper Crosby, mais la ligue doit à tout prix protéger ses vedettes et aurait dû suspendre Steckel, que le coup soit accidentel ou non. Les joueurs comprennent mieux lorsqu’on les prive de leur salaire. Malheureusement, compter sur la LNH pour raisonner ses joueurs, c’est rêver en couleurs. Selon la ligue, les Américains ne suivraient plus les activités de la LNH si on enlève l’élément violence. On le voit bien dans l’affaire Pacioretty et Chara. La Ligue préfère les clics sur son site web que lui procurent les bagarres et les accidents spectaculaires. Il lui est alors plus facile de trouver des annonceurs pour son site web.

dimanche 13 février 2011

Lecture recommandée: le journal Parlons Sports

Hors jeu adore le journal Parlons Sports. Parmi les publications en français qui traitent de sports, ce journal est définitivement un de nos favoris.
Les éditions des années 1950 sont particulièrement riches en contenu. L’écriture est plus que correcte, pas trop vieillotte.

Le contenu laisse une bonne place au hockey et au baseball, nos favoris, mais parle aussi des autres sports sans trop insister. L’ensemble nous dresse un bon portrait de l’actualité sportive du moment.

On aime aussi la place que tenaient les circuits mineurs, ceux de hockey particulièrement. Le Québec regorgeait de joueurs de hockey et, comme la Ligue nationale de hockey ne comptait que six équipes, le calibre des circuits mineurs du Québec était très relevé. Plusieurs vedettes de la LNH, francophones et anglophones, y ont joué.

La controverse vend de la copie
La page favorite d’Hors jeu était la double-page centrale qui comprenait la chronique d’Armand Jokish et une multitude de brèves nouvelles sur les étoiles de tous les sports. La page la plus riche à notre avis.

Plus tard, Parlons Sports pris l’habitude de laisser une grande place aux opinions des lecteurs et prenait un malin plaisir à attiser la controverse parmi ceux-ci pour augmenter son lectorat.
Le débat entre les partisans du jeune Gordie Howe, l’étoile montante de la ligue, et de la vedette des francophones, un Maurice Richard vieillissant, passionnait les lecteurs. Le journaliste qui tenait la rubrique affichait sans retenue un penchant pour Howe qu’on soupçonne volontaire de façon à fâcher les lecteurs qui l’invectivaient copieusement.

Les titres aussi n’hésitaient pas à prendre parti. De nos jours, il serait impossible d’afficher si peu d’impartialité, mais c’était monnaie courante à cette époque et Parlons Sports ne s’en privait pas.

L’édition que nous vous offrons est particulièrement intéressante. Elle suit la fameuse émeute au Forum qui avait été déclenchée par la suspension de Maurice Richard. Parlons Sports, qui avait déjà l’habitude d’y aller de titres choquants, demandait carrément le renvoi de Clarence Campbell, le président de la LNH. Le peuple francophone outré par l’affront fait à leur idole voyait le journal ajouter de l’huile sur le feu d’une situation déjà explosive.

Le journal fournissait même un coupon que devaient remplir les lecteurs qui demandait la démission de Campbell.

Consultez cette édition publiée la semaine suivant l’émeute au Forum:



La découverte de Maurice Richard

Le dimanche 18 janvier 1948, La Patrie publiait un article qui retraçait les grands moments des Maple Leafs Juniors de Verdun, un papier signé Roger Meloche intitulé «Histoire glorieuse du Verdun Junior».

Les Maple Leafs Juniors étaient alors la seule équipe école du Canadien de Montréal. Les Maple Leafs Séniors, qui avaient commencé leurs activités au début des années 1920, avaient dû abandonner durant la Deuxième Guerre mondiale, faute de joueurs et de spectateurs.

Meloche racontait: «On a accordé à Dick Irvin et Tommy Gorman presque tout le crédit pour avoir bâti la fameuse équipe du Canadien qui a remporté le championnat de la Ligue nationale durant les quatre dernières années, mais Arthur Therrien et les Maple Leafs Juniors méritent certainement des "assists"».

L’édition de 1938-39 de l’équipe de Therrien avait formé 14 joueurs qui devaient devenir professionnels dont Émile «Butch» Bouchard et Maurice Richard du Canadien. Plusieurs autres ont atteint la LNH: Bob Filion, Rolie Rossignol, Frankie Eddols, Jimmy Peters et Paul Bibeault, notamment.

Arthur Therrien, entraîneur des Maple Leafs à l’époque, se rappelle le camp d’entraînement tenu à l’automne 1938: «Il y avait plus de 100 joueurs au camp d’entraînement qui tentaient de se gagner une place sur le club, raconte-t-il. Naturellement, chaque joueur n’avait l’occasion de jouer qu’une couple de minutes. Roland Martel m’aidait, quand un jeune démontrait des aptitudes, nous prenions son nom et d’autres informations et il était invité à venir aux pratiques suivantes.»

Les débuts de Maurice Richard
«Maurice Richard se rapporta à la pratique dans un uniforme qui portait les couleurs verte et jaune de Marvelube-Imperial Oil. Il venait à peine de sauter sur la glace qu’il fit une belle montée. Il traversa toute l’équipe adverse et déjoua le gardien de buts avec un lancer de revers dans le coin supérieur des filets, tout comme il le fait encore aujourd’hui. Je lui donnai une autre chance plus tard au cours de la pratique et il fit la même chose. Il resta avec nous. À cause de son puissant et précis lancer de revers, j’en fis un ailier droit», racontait le vénérable entraîneur.

Bouchard et Richard n’étaient pas les meilleurs

L’article continue en révélant des faits qui nous paraissent étonnants rétrospectivement.
«Les meilleurs joueurs du temps n’étaient pas Maurice Richard et Bouchard comme on serait porté à le croire, mais bien (Roland) Forget, qui patinait comme un éclair; Eddols, qui était superbe à la défense et qui l’est encore (dix ans plus tard dans l’article); Bob Filion, un grand travaillant aussi efficace à l’offensive que sur la défensive; Leslie Ramsay, Paul Hébert et Pat Desbiens. Ce Pat, comme le disait Therrien, son entraîneur, était une merveille. Nous nous souvenons l’avoir vu compter quatre buts en 67 secondes alors qu’il y avait deux joueurs de chaque équipe au pénitencier», affirmait Therrien dans cet article.

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samedi 12 février 2011

La carte recrue de Fred Sasakamoose


125$. 
C’est le prix qu’octroie la revue Beckett, une revue spécialisée dans l’évaluation des cartes sportives, à la carte recrue —et la seule— de Fred Sasakamoose.
Fred qui?

125$ pour la carte d’un joueur qui a disputé 11 parties avec les Blackhawks de Chicago en 1953-54 obtenant la fiche immaculée d’aucun but et aucune passe pour aucun point dans la Ligue nationale de hockey. Pas tout à fait immaculée puisque Sasakamoose —qui portait le numéro 21 — avait obtenu six minutes de pénalités dans son court séjour.
Mais 125$ pour ça?

Ce n’est pas pour sa fiche qu’on s’arrache la carte de Sasakamoose, mais bien parce qu’il a été le premier amérindien à évoluer dans la LNH. Dans sa communauté, il est devenu un héros, un précurseur au même titre que Jackie Robinson au baseball. Un revendeur spécialisé dans les cartes de hockey m’a affirmé qu’il n’était pas rare de voir le prix de cette carte Parkhurst tripler lorsqu’elle était impeccable.

Il est étonnant de voir que si peu d’Amérindiens aient fait carrière au hockey. Les historiens ne s’entendent pas sur les origines de ce jeu —il existe deux versions totalement différentes—, mais une d’elles attribue aux Hurons l’invention de ce sport. Le Père Sagard, un frère Récollet qui avait passé une année complète à observer les Hurons en Nouvelle-France, écrivait dans son livre intitulé Long voyage au pays des Hurons: «Les Indiens de la baie de l’Ontario jouent avec des bâtons courbés, les faisant glisser sur la neige pour frapper une balle en bois léger». Cette remarque consignée par le Père Sagard constitue la première évocation de ce qui allait devenir le hockey.

D’autres sont venus après Sasakamoose. Le plus célèbre étant probablement George Armstrong qui a été capitaine dans Maple Leafs de Toronto dans les années 1960 et que ces coéquipiers appelaient «Chief». Armstrong avait des racines algonquiennes (et irlandaises) et une tribu albertaine l’avait honoré lors d’un tournoi le surnommant «Big Chief Shoot the Puck».
Aujourd’hui, Jordin Tootoo des Predators de Nashville est sûrement le joueur dont les racines étonnent le plus. Tootoo est le premier joueur inuit provenant du Nunavut, poussant encore plus au nord les frontières des joueurs ayant évolué dans la LNH.

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mercredi 9 février 2011

Le Saint Graal des collectionneurs

J’ai entendu parler de la fabuleuse carte d’Honus Wagner — arrêt-court pour les Pirates de Pittsburgh au début du XXe siècle — pour la première fois lorsque Bruce McNall, alors propriétaire des Kings de Los Angeles, et Wayne Gretzky en ont fait son acquisition pour une somme qui m’apparaissait faramineuse à ce moment.

Honus Wagner, ancien mineur de charbon provenant dune famille nombreuse d’immigrants allemands, est reconnu comme un des meilleurs arrêt-courts de l’histoire du baseball.

Cette carte d’Honus Wagner faisait partie de la série appelée T206 insérée dans des paquets de cigarettes en 1909. Ce set a été appelé Le Monstre car il comprend 524 cartes différentes avec une possibilité de 20 compagnies de tabac différentes à l’arrière, ce qui rend l’acquisition de la collection complète pratiquement impossible.

Wagner, membre du Temple de la renommée du baseball, a livré une lutte épique au légendaire Ty Cobb en 1909 pour le championnat des frappeurs et les deux se sont affrontés en Série mondiale. Les Pirates de Wagner l’emportèrent en sept matchs.

Honus Wagner était un joueur vedette, donc sa carte était recherchée par les collectionneurs, mais ce qui rendait cette carte si unique était le fait que Wagner avait refusé d’accorder les droits d’utiliser son portrait pour cette série. Le petit-fils de Wagner a toujours soutenu que Wagner, qui lui-même chiquait le tabac, ne voulait pas que des enfants aient à acheter des cigarettes pour se procurer sa carte et il aurait demandé à ce que cette carte soit retirée.

Une autre version disait que Wagner voulait toucher des redevances plus substantielles sur l’utilisation de son image. Les fabricants de tabac qui produisaient cette carte ont du retirer la carte en vitesse, mais quelques collectionneurs avaient eu le temps de mettre la main sur le portrait de la vedette. Sa rareté l’a rendue infiniment plus précieuse. On estime pourtant qu’il existe sept cartes de baseball plus rares que celle-ci. Aucune n’approche la valeur de la carte de Wagner.

À sa mort, on a retrouvé dans son uniforme d’entraîneur des Pirates, à sa maison de Pennsylvanie, une bande imprimée de cinq cartes parmi laquelle figurait la carte de Wagner. Le mystère règne toujours sur la raison de cette découverte. On prétendait que la compagnie avait envoyé cette bande pour qu’il voit que ces illustres collègues Cy Young et Mordecai Three Fingers Brown avaient accepté les termes de la compagnie dans le but qu’il en fasse de même. 

Le mythe d’Honus Wagner

Selon Dave Jamieson, auteur du livre Mint Condition, il existerait entre 50 à 100 cartes de Wagner en circulation.

Le collectionneur Américain, Michael Gidwitz, avait acheté la carte de Wagner qui avait la cote la plus élevée — 8 sur 10— pour 640,500$ en 1996.
Le magazine Forbes déclarait : «Nous souhaitons à Gidwitz la meilleure des chances. Il pourrait être l’ultime victime du mythe d’Honus Wagner.» En 2000, Gidwitz vendait cette carte pour 1,27 millions US $, une somme jamais offerte auparavant pour une carte de baseball.

Dans une entrevue au Vintage & Classic Baseball Collector en 1997, Gidwitz disait que les experts ne s’entendaient pas vraiment sur la meilleure toile jamais peinte. Certains parlaient de La joconde, d’autres optaient pour La dernière scène ou d’autres toiles célèbres, mais lorsqu’on demandait à des experts collectionneur de cartes de baseball quelle était la carte la plus désirable au monde, tous s’entendaient pour dire que la Honus Wagner T206 était sans égal. Lui possédait la meilleure d’entre elles.

Il dira plus tard: «J’avais une des meilleures collection, mais personne ne me connaissait sinon ceux à qui j’achetais ces cartes. L’acquisition de la Honus Wagner a fait de moi une célébrité, elle m’a donné un pedigree

Depuis, cette carte a été revendue à deux reprises, une première fois pour 2,35 millions US $ et, la deuxième fois, pour 2,8 millions US $.

Histoire tirée de Mint Condition de Dave Jamieson, un livre qui retrace l’histoire des cartes de baseball aux États-Unis que Hors jeu vous suggère fortement.

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Une revue de gars

Curieux magazine que le Police Gazette

Un mélange de sports, de faits divers sanglants, de héros du far west, de politique et de jolies filles compose le menu de cette revue américaine. Ancêtre des tabloïds à sensations, il misait sur cette recette bien connue aujourd'hui. Bien sûr, il a été souvent une source de scandale et il était plutôt mal vu, surtout à cause des photos de jolies femmes en maillot de bain et de ses illustrations macabres. Il avait développé un produit qui a fait sensation plus tard: la Calendar girl, une page en couleurs qui comprenait un calendrier et, surtout, une jolie pin-up. Il est un peu l’ancêtre du Sports Illustrated, du Playboy et du National Inquirer à la fois. Bien que décrié par les biens pensants, il constitue une formidable source d’informations sur la culture populaire américaine.

Le magazine a été fondé en 1845 sous le nom de National Police Gazette et il a duré près de 130 ans. Le Police Gazette a connu son apogée à la fin du 19e siècle et il a décliné suite à la grande dépression.

Bien sûr, si Hors jeu s’y intéresse, c’est à cause de la large part qu’il laissait aux sports et aussi à la magnifique présentation du magazine. L’entête de la une sortait tout droit du 19e siècle et, à notre plus grand bonheur, ils n’ont jamais tenté de la moderniser. Tout simplement magnifique!

Les sports favoris étaient la boxe et la lutte, des activités hautement viriles on en conviendra, mais le baseball et le hockey y étaient aussi assez bien représentés. 

Légende:
Une des rares édition du magazine qui mettait le hockey en vedette. Jack Crawford des Bruins, un des premiers joueurs à porter le casque protecteur, illustre cette très belle une.


Hors jeu vous offre une édition d’avril 1949 pour vous faire une idée de ce controversé magazine.


mardi 8 février 2011

Les maudits arbitres

Ce n’est pas d’hier que les arbitres font rager les amateurs de hockey.

Les partisans de Québec ne digèrent toujours pas que l’arbitre Kerry Fraser ait refusé le but d’Alain Côté en 1987. Vingt quatre ans à détester l’arbitre à la coiffure imperturbable. Québec a la mémoire longue et la mèche courte.

Fraser est chanceux que les moeurs se soient adoucis dans la vieille capitale. L’arbitre Hamilton et le juge Findlay n’avaient pas eu droit à la clémence à Québec en 1895, raconte-t-on dans The Trail of the Stanley Cup, volume 1.

Ces trois volumes distribués par la Ligue nationale de hockey dans les années 1960 racontent l’histoire de la conquête du précieux trophée depuis ses débuts soit en 1893.

La première grave altercation avec les arbitres, et peut-être la pire de l’histoire, a eu lieu à Québec en cette année de 1895. Le 23 février, un match de la AHA (Amateur Hockey Association, l’ancêtre de la LNH) oppose Ottawa à Québec dans la vieille capitale. Le match est rude et Weldy Young d’Ottawa tente de s’en prendre à Arthur «Dolly» Swift, le meilleur marqueur de Québec. Les arbitres rendent des décisions qui déplaisent à la foule qui devient hostile et menaçante envers les joueurs d’Ottawa.

Il faut dire qu’à cette époque les règlements laissaient beaucoup de marge de manœuvre à l’arbitre. On n’octroyait pas une pénalité de deux, cinq ou dix minutes selon l’infraction commise. L’officiel y allait de son bon jugement et pouvait déterminer la durée de la pénalité à sa guise. Ce qui n’avait pas manqué de mettre le feu aux poudres lors de ce match. Ottawa a finalement gagné cette partie 3-2.

Le sentiment d’injustice a continué à croître chez les supporters de Québec après la partie. Ils décident de poursuivre les arbitres Hamilton et Findlay jusqu’à la gare où ils s’apprêtent à prendre le train. La foule enragée agresse les malheureux arbitres et seule l’intervention de la police les sauve de ce qui aurait pu se terminer par un lynchage en règle.

La ligue se voit forcée d’intervenir; plus personne ne veut arbitrer ses parties. La AHA suspend le club de Québec pour le reste de la saison. Il ne reste que deux matchs à disputer à l’équipe, mais la saison n’en compte que huit. La presse locale continuera de blâmer le jeu salaud de Weldy Young d’Ottawa et le tiendra responsable du tumulte. Québec termine la saison au dernier rang et les arbitres l’échappent de justesse.

Que serait-il advenu de Kerry Fraser s’il avait refusé le fameux but d’Alain Côté à cette époque? Il aurait probablement quitté la ville enduit de plumes et de goudron.

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vendredi 4 février 2011

Une ligue affaiblie par la guerre

Au début des années 1940, plusieurs joueurs de la LNH ont dû suspendre leur carrière pour joindre l’armée. À cause de ses blessures à la cheville, Maurice Richard avait été déclaré inapte au service militaire. Sa carrière a débuté à cette période dans une ligue en manque de vedettes. Le Rocket s’est vite imposé comme l’étoile de la ligue.

Les autres joueurs ont prétendu qu’il n’était «seulement qu’une vedette des années de guerre». «Quand les boys reviendront, disaient-ils, ils prendraient soin de lui», déclarait Frank Selke, le directeur général du Canadien à l’époque.

Après le retour des joueurs enrôlés, Richard a continué à dominer outrageusement la Ligue nationale de hockey.
«La seule chose qui ait réussi à rattraper Maurice, c’est le temps», avouait Selke au Sports Illustrated en 1960.

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Dick Gamble, l’homme de fer du hockey


L’ailier gauche, Dick Gamble, a joué durant sept saisons pour le Canadien. Il n’a obtenu que 38 buts en 180 parties. On disait de lui qu’il était un joueur très habile, mais il n’a jamais su s’implanter solidement dans la LNH. Trop fort pour les mineures, mais pas assez pour le Canadien, disait-on.

Il agissait généralement comme substitut pour l’équipe et on devine que son temps de glace était limité.

Tout ça, c’était avant que les fabricants de jeux de hockey sur table Eagle Toys n’en fassent leur joueur modèle dans les années 1950. Pour une raison inconnue, le visage de Gamble s’est retrouvé sur tous les figurines de métal qui composaient les joueurs en action sur le jeu. Gamble était devenu le porte-étendart du Canadien et il jouait à toutes les positions sauf celle de gardien qui, à l’époque, ne portait pas de masque. Depuis, Gamble n’a manqué aucun jeu…

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Phil Esposito, victime d’une injustice?

En 1970-71, Phil Esposito remportait le championnat des compteurs de la Ligue nationale de hockey avec 152 points.
Cette saison, il avait établi le record de 76 buts dans un même saison abaissant le record précédent de 58 établi par Bobby Hull en 1968-69, dépassant cette marque par 18 buts. Un total astronomique pour l’époque.

Malgré tous ces exploits, Esposito voyait son jeune coéquipier Bobby Orr (20 ans seulement) remporter le trophée Hart décerné au joueur le plus utile à son équipe.

Cette nomination n’était pas sans causer plusieurs interrogations parmi les amateurs. Que fallait-il accomplir comme exploits pour mériter ce prestigieux trophée?

Red Storey, ancien arbitre de la LNH — peut-être l’arbitre le plus célèbre de l’histoire — tenait une chronique hebdomadaire dans Le Petit Journal. Il aborde cette question dans l’édition du 16 mai 1971 de ce journal.
 
Storey écrit: «Il n’existe qu’une façon de voter: c’est après s’être posé la question suivante: "Quelle aurait été la position finale des Bruins dans le classement si  Bobby Orr ne s’était pas aligné pour cette équipe?"


Il ajoute: «J’ai l’impression qu’ils auraient pu remporter le championnat sans Phil Esposito. Peut-être ils n’auraient pas terminé leur saison en première place; mais, sans Orr, il est certain qu’ils ne seraient pas classés premiers et peut-être même pas deuxièmes».

Phil Esposito dû se contenter du trophée Art Ross, remis au champion marqueur de la ligue et, honnêtement, il n’y avait aucune honte à finir deuxième derrière Orr.

Légendes:
En haut : bloc-photo de la chronique de Red Storey dans Le Petit Journal en 1971.

Bobby Orr à la soirée de la remise des trophées de la LNH.

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Bee Hive et le hockey

Quel était le lien entre le sirop de maïs et le hockey?
Difficile à dire, mais le sirop Bee Hive avait de toute évidence trouvé un filon intéressant pour vendre ce qu’on appelle aujourd’hui du «sirop de poteau».
En envoyant une étiquette du sirop Bee Hive à la compagnie St.Lawrence Starch, on recevait en prime une photo de Jimmy Ward ou de Cy Wentworth des Maroons, ou de Sylvio Mantha, Pit Lépine ou Aurèle Joliat du Canadien au choix.

Hors jeu choisit Aurèle Joliat.

Par contre, il est un peu tard pour leur écrire car cette publicité était publiée en 1936 dans la revue Forum, magazine officiel du Temple du hockey.
Sur cette publicité, on voit Jimmy Ward, un des joueurs des plus populaires des Maroons de Montréal, exhiber fièrement sa boîte de sirop de maïs. Ward joindra le Canadien en 1938-39 après la dissolution des Maroons et il finira sa carrière dans la LNH avec le chandail du tricolore.
Le sympathique Ward — qui «connait son sirop»— nous recommande la marque Bee Hive. Cette promotion connut un grand succès et se poursuivit pendant plusieurs années.

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Ça prend des pubs, non?

Bon, ce n'est pas une histoire, mais tout bon site qui se respecte a des publicités.
Je vous en offre une à la mode Hors jeu: vieille et magnifique.


mardi 1 février 2011

Consultez nos archives

Voyez de très belles pages anciennes sur notre banque d’image dans Picassa.

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Pat Desbiens: meilleur que le Rocket

L’entraîneur des Maple Leafs de Verdun, Arthur Therrien, a confié au journal La Patrie en 1948 que le joueur le plus prometteur qu’il ait dirigé a été l’ailier droit Pat Desbiens. Meilleur que Butch Bouchard et Maurice Richard qu’il avait sous ses ordres…

«Mon meilleur prospect était Pat Desbiens. Il avait tout pour réussir. Il était rapide, gros, fort et fin. C’était un ailier droit. Les blessures et la guerre ont cependant handicapé son progrès. Il joue encore pour le club Portland sur la Côte du Pacifique et il est le meilleur compteur du club. Avant la guerre à Glace Bay, il il établit un record pour les buts comptés dans une ligue sénior, un record qui n’a pas encore été dépassé. Il joua aussi pour le club de l’Aviation. Pat était excessivement gêné et c’est là une autre raison pour laquelle il n’est pas allé aussi loin que je l’espérait», déclarait l’entraîneur des puissants Maple Leafs en 1948.

Desbiens, s’il n’a finalement jamais joué dans la LNH comme Maurice Richard, a quand même connu beaucoup de succès dans la Ligue du Pacifique avec le Eagles de Portland. En 1947-48, il comptait 68 buts en 66 matchs (un record à l’époque) et terminait au deuxième rang des marqueurs de la ligue. En 1948-49, il en a compté 50 autres.

Voyez sa fiche au http://www.hockeydb.com/ihdb/stats/pdisplay.php?pid=13692

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